Dans ce labyrinthe où mes pensées s'étaient perdues, je n'avais pour tout repère qu'un seul point, une statue immense, surélevée, d'un homme qui me regardait d'un air sévère, et quel que soit le point où mon corps et mes pensées m'entraînaient, il était là, il m'attendait, ainsi je tentai de l'ignorer, de marcher, sans prendre garde au colosse, de chercher ma sortie, et tandis que j'errais, mes idées aussi, se perdaient, j'en étais à me demander si j'étais bien là, s'il était bien réel, cet univers, et si je n'étais pas en tra d'y rêver, à ce labyrinthe, je me demandais lequel, de mes pensées et de mon corps, étaient le plus réel, mais quand le doute devenait trop fort, quand je sentais mon esprit s'enfoncer plus loin dans les méandres de ce labyrinthe, je pensais à une chose, à une seule chose, et c'était l'image de cette fille, et tout d'un coup, je comprenais, que j'étais là, que c'était la seule chose qui m'importât, qu'elle était mon colosse, mon unique point de repère, que quoi que je dise, quoi que je fasse, il n'importait que son visage, la couleur de ses yeux, la cambrure de ses reins.
J'étais sorti du labyrinthe.
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